Les 5 blessures de l’âme

J’ai souhaité écrire cet article et vous présenter les 5 blessures issues de l’ouvrage de Lise Bourbeau parce qu’il a été déterminant pour moi.

A sa lecture, j’ai compris quelles étaient les miennes et j’ai pu entamer un long cheminement afin d’en guérir le plus possible.

Cet écrit n’est qu’un très court résumé du livre mais il vous permettra j’espère de décrypter vos propres blessures et ainsi d’aller plus loin en lisant l’ouvrage dans son intégralité.

Les blessures et leurs masques respectifs :

1. La blessure de l’abandon (masque du dépendant)
2. La  blessure du rejet (masque du fuyant)
3. La blessure de l’injustice (masque du rigide)
4. La blessure de la trahison (masque du contrôlant)
5. La blessure de l’humiliation (masque du masochiste) 

Origine du masque associé à la blessure correspondante :

* Au départ, l’enfant possède sa propre personnalité brute

• Il ressent de la douleur quand il se rend compte qu’il ne peut pas être lui-même (influence des parents au départ, ensuite famille et société…)
• Les parents disent à l’enfant qui il doit être plutôt que de le laisser être lui-même.
• Révolte face à la douleur vécue : l’enfant commence à faire des crises à ses parents et à leur résister.
• La résignation : l’étape où le masque est créé pour ne pas souffrir, être à la hauteur de l’attente des autres, ne plus revivre la souffrance qui résulte du fait de ne pas avoir été accepté lorsque l’on était soi-même.

Pourquoi sont-elles présentes?

Elles proviennent de notre incapacité à nous pardonner ce que nous nous faisons à nous-même et ce que nous faisons subir aux autres.

Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous-même et ne voulons pas voir, c’est la raison pour laquelle nous attirons des personnes qui nous montrent ce que nous faisons aux autres ou à nous-mêmes. 

Les caractéristiques des 5 blessures de l’âme : 

1. L’abandon (masque du dépendant) : 

En réaction avec le parent du sexe opposé. Entre 4 et 6 ans. 

Origine : 

L’enfant peut se sentir abandonné :

- si l’un des parents vient à s’occuper d’un nouveau bébé (sentiment plus fort encore si le bébé nécessite plus de soin ou est handicapé)

- si les parents travaillent et ont très peu de temps pour lui

- en cas de séjour de l’enfant l’hôpital et s’il doit y rester seul

- si l’enfant est gardé par d’autres que ses parents (si ces derniers partent en vacances sans lui)

- si un des parents est malade, que l’autre ne peut s’en occuper car très pris, l’enfant doit se débrouiller seul.

Descriptif :

Corps long, mince, manque de tonus, affaissement, jambes faibles, dos courbé, bras qui semblent trop longs, qui pendent le long du corps. 

Partie du corps flasque, tombante. (épaules, seins, fesses, joues, ventre…).

Grands yeux, regard triste qui tire.

Se sent comme une victime, est fusionnel, a besoin de présence, d’attention, de soutien (c’est le plus important). Pense être incapable de se suffire à lui-même.

Difficulté de faire des choix seul, demande des conseils mais ne va pas forcément les suivre, peut prendre une voix d’enfant, difficulté à se faire dire non, a du mal à accepter un refus, tristesse, pleure facilement lorsqu’il évoque ses problèmes, s’accroche physiquement à l’autre, recherche d’indépendance.

Quand il demande de l’aide, il vit mal un refus et a tendance à insister pour obtenir ce qu’il veut (va bouder, faire du chantage ou manipuler).

Ses principales peurs :

• La solitude
• Ne pas être soutenu

2. Le rejet (masque du fuyant) :

En réaction avec le parent du même sexe. De la conception à 1 an.

Origine : 

L’enfant qui ne se sent pas le droit d’exister, qui se sent rejeté dans son être :

- Si le parent ne désirait pas un enfant de ce sexe là

- Si le parent ne désirait pas l’enfant

• Si l’enfant se sent rejeté en cas de colère de son parent, ou blessé en cas de paroles désobligeantes. 

Descriptif :

Le corps est mince, étroit, contracté (impression de repli sur soi), les yeux petits, semblent vides (la personne est dans son monde), on peut y voir de la peur ou l’impression de masque autour (cernes).

Épaules tournées vers l’avant et les bras sont souvent collés au corps.

C’est un corps qui ne veut pas prendre trop de place, attitude plutôt fuyante.

Il s’amuse seul dans son monde imaginaire. Souhaite qu’on le remarque même s’il a envie de fuir. 

Il recherchera toujours l’amour du parent du même sexe soit auprès de ce parent ou auprès des personnes du même sexe. Très sensible vis-à-vis de ce parent (se sentira facilement rejeté). Il pourra développer de la rancœur et même de la haine. 

Ses principales peurs :

• Se faire rejeter
• La panique
• Communiquer

3. L’injustice (masque du rigide) :

En réaction avec le parent du même sexe. Entre 4 et 6 ans. 

Origine : 

L’enfant trouve injuste de ne pas pouvoir bien intégrer son individualité, de ne pas pouvoir s’exprimer et être lui-même. 

Il a vécu un manque de tendresse de la part de cette figure d’attachement. Il avait l’impression de ne pas pouvoir être lui-même, et de devoir mériter l’amour par la performance.

Descriptif : 

Partie basse de son corps, taille serrée par une ceinture, se tient droit, rigidité dans les jambes, fesses rondes, mouvements rigides, peau claire, mâchoire serrée, cou raide, droit comme un « i ».

Regard brillant, yeux clairs, froideur dans ses yeux, mais aussi dans son attitude sèche et raide, surtout lorsqu’il se sent accusé à tort.

Être performant et parfait.

Déteste l’injustice, cherche la justice et la justesse. Entretient une culture de la méritocratie.

Difficulté à se faire plaisir sans se sentir coupable, ne respecte pas ses limites, s’en demande trop, se contrôle, aime l’ordre, froid et difficulté à montrer son affection, croise souvent les bras et bloque la région du plexus solaire, aime avoir une apparence sexy et n’accepte pas de prendre du poids.

Ses principales peurs :

• Etre injuste
• Ne pas pouvoir se débrouiller seul

Risque :

- être trop exigent avec lui-même (ne respecte pas ses limites, pas beaucoup de répit…)

4. La trahison (masque du contrôlant) :

En réaction avec le parent du sexe opposé. Entre 2 et 4 ans.

Origine : 

L’enfant se sent trahi à chaque fois que le parent ne tient pas une promesse ou trahit sa confiance.

Il vit la trahison avec les personnes du sexe opposé.

Descriptif : 

Visible sur la partie du haut du corps avec les épaules plus larges que les hanches (chez l’homme), hanches plus larges que les épaules (chez la femme).

Regard intense et séducteur, yeux qui voient tout rapidement

A du mal à tenir ses engagements (il dit oui aux demandes qui lui sont faites sans pour autant réfléchir si cela lui convient réellement) mais peut en vouloir à ceux qui ne les tiendront pas.

Difficulté à faire un choix s’il croit que ce choix risque de lui faire perdre quelque chose car il n’aura plus le contrôle sur la situation. (D’où la difficulté à se décider et il est parfois accusé de trop réfléchir).

Lorsqu’il est sûr de lui et que la situation est sous contrôle, il n’éprouve aucune difficulté à faire des choix. 

Souhaite que les choses se déroulent comme il le souhaite, ne montre pas ses faiblesses, ne profite pas de l’instant T, pense toujours au futur, aime prévoir l’avenir.

Affirme son point de vue de façon catégorique et veut convaincre les autres

Se fait rapidement une opinion sur les gens ou sur une situation.

Ses principales peurs : 

• Peur de s’engager 
• Peur de la dissociation, du reniement 
• Peur de ne pas contrôler
• Peur de se confier, de montrer sa vulnérabilité

5. L’humiliation  (masque du masochiste) :

En réaction avec la personne qui s’est occupée de lui dans son développement physique). Entre 1 et 3 ans.

Origine : quand l’enfant se sent abaissé, manque de liberté, se sent humilié par le contrôle de ce parent. L’enfant développe cette blessure quand il perçoit qu’un de ses parents a honte ou a peur d’avoir honte (si l’enfant est sale ou fait des dégâts…).

La personne avec une blessure d’humiliation a ressenti une interdiction des plaisirs des sens, ces derniers étant toujours retranchés au rang de ce qui est   « sale » et « honteux ». 

Descriptif :

Celui qui se croit malpropre, sans cœur ou moindre que les autres, développe un gros corps qui lui fait honte (surplus de graisse). Corps rondelet.

Nb : si seule une partie du corps est grosse (fesse, ventre, ou seins) cela indique que la blessure de l’humiliation est moins forte.

Taille courte, cou gros et bombé, des tensions au cou, à la gorge et aux mâchoires. A souvent un visage rond, des yeux ouverts et innocents comme ceux d’un enfant.

N’aime pas aller vite, ne parvient pas à fonctionner rapidement lorsque c’est nécessaire, a honte de ne pas réussir à aller aussi vite que les autres. 

Veut se montrer solide, performant, ne plus être contrôlé, pour y parvenir va se créer un bon dos pour pouvoir en prendre plus.

Va se placer dans des situations où il va prendre soin de quelqu’un d’autre, il s’oublie de plus en plus. Plus il en prend sur son dos, plus il prend du poids. Il se plie en 4 pour satisfaire toutes les exigences.

Ses principales peurs : 

• Trop grande liberté
• Ne pas être digne
• Communiquer

Comment soigner ses blessures ?

Reconnaître ses blessures est la première étape pour les accepter et trouver ses réponses actualisées selon la réalité de sa vie, de ses souffrances, de ses échecs de sa " malchance", etc. pour parvenir à ne plus s'enfermer dans les mêmes limites.

Conclusion : 

Notre corps ne ment jamais, nous pouvons donc nous y fier pour identifier nos propres blessures. 

Notre mental nous cache souvent leur existence car il est influencé par notre ego qui veille à la mise en place du masque pour éviter la souffrance.

Plus on attend pour s’occuper de nos blessures, plus elles s’aggravent.

Chaque fois qu’une expérience vient toucher et réveiller notre blessure, nous y ajoutons une couche supplémentaire.

Plus elles s’aggravent, plus nous avons peur d’y toucher, cela devient un cercle vicieux, cela peut même mener à une forme d’obsession.

Grâce à mon expertise, je vous propose de travailler sur vos blessures : les identifier, les comprendre, les conscientiser pour les atténuer au maximum.

Il s’agit d’un long chemin personnel qui permet de mettre le doigt sur certains passages douloureux de son existence. Ce travail nécessite d’être prêt à les accepter au mieux pour avancer et évoluer dans sa vie.

Travailler sur ses blessures permet d’améliorer tous les domaines au quotidien au niveau personnel, sentimental, familial, amical et professionnel.

Sources : Lise BOURBEAU, d’après le livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ».