Le profil d’attachement : évitant


L’origine du profil « évitant » : 


Il s’agit d’un profil insécure qui remonte le plus souvent à l’enfance, aux 18 premiers mois de sa vie.

A ce moment-là, l’enfant a vécu un évènement traumatique ou un rejet dû à une demande d’amour qui n’a pas été comblée de la part de l’un de ses parents ou des deux. 

Il s’en suit, dans le schéma de l’enfant, un décryptage inconscient : 

« amour = souffrance » d’où son attitude fuyante par la suite.

Ce précepte sera également renforcé par d’éventuelles mauvaises expériences vécues par la suite comme une déception amoureuse par exemple.

Le profil évitant s’applique indifféremment à l’homme ou la femme. 

D’après une étude réalisée par l’université de Berlin, l’évitant fait face à des sentiments d’insuffisance, une hypersensibilité, de l’indécision… ce sont des traits stables et qui ont souvent une base génétique.

Ce profil concerne une personne sur quatre.


Il est important de se rappeler que les styles d'attachement ne sont pas des défauts ou des problèmes de personnalité, mais plutôt des façons différentes de gérer les relations en fonction de notre histoire d'attachement. 

L’évitant peut traverser des phases qui le plongent dans ce type de comportement (cité ci-dessous) mais il peut avec le temps et la volonté, en sortir grâce à un accompagnement.


Les signes les plus courants du profil évitant : 


* N’exprime que très rarement ses émotions, ses sentiments, son affection (pour éviter d’éventuelles souffrances, il sera distant).

* Peut laisser sans nouvelle (entre quelques jours et plusieurs semaines), que ce soit téléphonique ou par message alors que les rdv physiques peuvent bien se dérouler. Il n’en ressent pas le besoin dans sa relation, a besoin de son indépendance.

* Ne sera pas à l’initiative de rdv, sorties en tout genre, rencontres…, il sera plutôt en logique d’observation.

* Dès qu’il sent que la relation devient légèrement plus sérieuse, il fait machine arrière par peur de l’engagement : « un pas en avant et deux en arrière ».

* Craint les mots comme « couple », « vie commune », « je t’aime » … Il n’est pas à l’aise avec ce genre de discours et préfère prendre la fuite par peur.

* N’est pas forcément demandeur au niveau des relations sexuelles (elles seront dénuées de tendresse mais seront plutôt mécaniques).

* N’apprécie pas trop le contact physique et n’est pas vraiment tactile.

* N’est pas jaloux.

* Préfère avoir peu de liaisons mais plus longues car créer du lien intime est difficile

 ou bien de nombreuses liaisons mais très courtes pour ne pas avoir à s’attacher et à créer ce lien.

* Court souvent après le temps, multiplie les activités en tout genre (quand il est dans l’action, il n’est pas dans l’émotion).

Son ou sa partenaire ne sera jamais sa priorité (cercle familial : parents, enfants, fratrie, cercle amical et cercle professionnel passeront avant).


Les peurs inconscientes les plus marquées chez l’évitant : 


*  Peur d’être rejeté ou abandonné (comme dans sa petite enfance),

*  Peur de créer du lien, vivre ses émotions, aimer car cela renvoie à son insécurité affective (stratégie de protection par peur de souffrir),

*  Peur d’exprimer ce qu’il ressent, ne se l’autorise pas,

* Peur de se sentir enfermé dans sa relation, ce qui signifie la perte de son indépendance.


Être un profil évitant n’est pas une fatalité, il s’agit bien de phases dans sa vie.

Si vous vous reconnaissez ou si vous reconnaissez votre conjoint(e) dans ce descriptif et que vous souhaitez travailler sur cette thématique, n’hésitez pas à me contacter. 

Spécialiste du sujet, je vous propose un accompagnement sur mesure pour en sortir et vivre votre relation plus sereinement.



Par Sophie Paterson
Coach en développement personnel
être Pleinement Soi